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5 conseils pour mettre fin aux disputes

Les chamailleries des enfants peuvent apporter beaucoup de tensions dans la famille. Pourquoi cette rivalité et comment les aider à s’entendre? En cherchant le vrai problème, sans essayer de savoir qui a tort.

Les parents rêvent d’une maison où règne l’harmonie… mais tous les prétextes sont bons pour lancer une dispute : savoir qui aura l’épée la plus cool, qui va faire la vaisselle, qui a reçu le plus de soda… D’ailleurs, si vous n’êtes pas enfant unique, vous avez sûrement des souvenirs de bagarres avec vos frères et sœurs.

Pourquoi cette rivalité?

Adèle Faber et Hélène Mazlish (dans Frères et sœurs, sans rivalité) utilisent une métaphore amusante pour la naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur: imaginez que votre amoureux vous annonce “Chérie, j’ai décidé de prendre une deuxième femme, mais ne t’inquiète pas ça ne changera rien!” Que ressentiriez-vous? Et si en plus, il vous demandait d’être heureuse que cette nouvelle femme arrive? De partager avec elle vos affaires, voire votre chambre? L’idée fait sourire, mais elle aide à comprendre la jalousie, voire la colère, que peut ressentir un aîné à l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur, et les tensions qui peuvent en découler. Voici 5 conseils pour gérer les disputes qui peuvent éclater dans votre foyer.

1. Ne les enfermez pas dans un rôle

Adèle Faber et Hélène Mazlish soulignent aussi qu’inconsciemment, on va avoir tendance à réagir, en tant que parent, en fonction de ce qu’on a vécu enfant. Un aîné qui se rappelle avoir souffert d’injustice face à son cadet pleurnichant, aura plus tendance à croire son aîné… Alors qu’un cadet qui a toujours dû s’écraser devant son aîné, aura tendance à protéger son plus jeune…

En réalité votre petit dernier n’est pas forcément un manipulateur ou une victime, mais vos réactions pourraient le pousser à s’installer dans ce rôle. En règle générale, évitez de coller une étiquette à vos enfants. Si elle est négative (distrait, difficile…), elle risque de renforcer un trait négatif ; et si elle est positive, elle leur met la pression en leur faisant croire qu’on attend d’eux qu’ils soient toujours sages, par exemple. S’il y a déjà une étiquette, notez chaque fois qu’un détail peut les en éloigner : “Bravo d’avoir rangé ta chambre!”. Mais gardez aussi à l’esprit qu’il vaut mieux éviter de trop complimenter un enfant devant l’autre.

Et, bien sûr, ne comparez jamais vos enfants. Lorsque vous dites “Tu as bien rangé, pas comme ton frère!”, vous montrez à l’enfant félicité qu’il est possible de marquer des points… et donc d’en perdre. Vous créez de l’insécurité. Si la comparaison vient de l’enfant, répondez: “Toi c’est toi, lui c’est lui. Chacun est différent.”

2. Ne cherchez pas à faire “pareil” avec chacun

Pour mettre fin aux rivalités, vous pourriez croire que c’est à vous de tendre à l’égalité parfaite entre vos enfants (“10 minutes avec l’un, 10 minutes avec l’autre”, “20 frites pour l’un, 20 frites pour l’autre”), mais ça les pousse au contraire à se comparer encore plus. Un enfant n’est pas l’autre et vous n’avez pas la même relation avec chacun.

Si un enfant vient se plaindre que vous câlinez plus son frère et que c’est vrai, ne vous justifiez pas. Reconnaissez son ressentiment et montrez en quoi vous les aimez tous les deux dans leurs spécificités: “C’est vrai que je lui fais beaucoup de câlins, parce qu’il est encore petit, mais avec toi, je fais de chouettes sorties de grands. ”  S’il se plaint que vous préférez l’autre, précisez: “Je ne le préfère pas, je vous aime tous les deux, mais chacun est différent. Toi, tu as un sourire qui me chamboule, tu es unique!” Si vous passez plus de temps, avec un enfant et que l’autre s’en plaint, expliquez-lui pourquoi: “Ta sœur a besoin de moi pour réviser. Je comprends que ça t’ennuie, mais quand j’aurai fini, on jouera ensemble.”

Il saura aussi que vous êtes prête à accorder du temps à celui qui en a besoin. Et pour ce qui est des problèmes d’assiette, demandez-leur d’arrêter de mesurer qui a reçu la plus grande saucisse, mais d’écouter leur estomac. “Tu as encore faim? Pour une demi-saucisse ou une entière?”

3. Répondez au besoin caché

Si un enfant se plaint que l’autre a reçu plus, ou mieux, essayez de savoir quel est le besoin caché. Plus de reconnaissance? Regardez son album photo avec lui pour lui montrer la place qu’il occupe dans la famille. Plus de temps avec vous ? Organisez des moments rien que tous les deux ! Vous pouvez d’ailleurs en prévoir d’office avec chacun: le besoin d’attention de l’enfant est vital. Ce moment en tête à tête aide à apaiser les tensions. Il peut s’agir d’une activité spéciale (visiter un musée) ou d’une activité du quotidien (aller au marché). Ça ne doit pas forcément prendre beaucoup de temps. Jouer 10 minutes par jour avec son enfant, en lui étant totalement consacré, remplit une grande partie de ses besoins d’attention.

Respectez aussi le besoin de tranquillité de chacun. N’obligez par exemple pas le grand à jouer tout le temps avec le petit. Il n’est pas un baby-sitter. Il a droit à ses moments de solitude. Vous pouvez aussi mettre sur pied un système pour que chaque enfant puisse signaler aux autres quand il ne veut pas qu’on entre dans sa chambre, à l’aide d’une pancarte sur sa porte. Si chacun est sûr de pouvoir être tranquille, cela apaise les tensions.

4. Ne jouez pas à l’arbitre

En règle générale, essayez de ne pas intervenir dans les disputes pour laisser les enfants développer leurs propres solutions. Mais s’il faut intervenir, voici quelques astuces:

  • Prenez un temps de pause, une grande respiration, pour ne pas être aussi énervée qu’eux
  • Reconnaissez la colère de chacun
  • Écoutez chacun sans jugement
  • Montrez que vous comprenez la difficulté de la situation
  • Ne cherchez pas de coupable
  • Demandez-leur des idées de solution juste (et faites des suggestions si nécessaire) “Vous voulez tous les deux ce livre? Est-ce que l’un de vous à une solution? Si vous le lisiez ensemble? Si on regardait s’il n’y a pas un autre chouette livre ?”
  • Laissez-les faire le choix qui leur convient. Si la dispute a dégénéré, intervenez en faisant un point sur la situation (“Je vois deux enfants en train de se battre!”) et en rappelant les règles (“On ne frappe pas!”).

Parfois, il faut les séparer pour qu’ils puissent se calmer avant de résoudre le problème. Si la dispute est récurrente, programmez une réunion de famille. Prenez des notes et parcourez les étapes de la résolution de dispute ci-dessus. Prévoyez une deuxième réunion pour faire le point un peu plus tard.

5. Demandez-leur de réparer

Un enfant a frappé l’autre? Évitez de le punir en l’isolant. Il y a beaucoup de chances qu’il se dise: ”Et voilà, je suis encore puni à cause de lui!” Demandez de soigner le “blessé”, de faire une caresse sur le bobo ou d’appliquer la crème anti-hématome. Cela l’amènera à avoir des gestes doux envers lui. Quand un enfant fait une bêtise, il vaut toujours mieux lui demander de la réparer que de le punir. C’est bien plus constructif!

Texte: Julie Braun/Coordination: Stéphanie Grosjean

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