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5 conseils pour gérer les jeux vidéo à la maison

Votre enfant est fan de jeux vidéo et vous, vous n’y connaissez rien du tout. Si ce n'est que vous avez envie de garder un contrôle sur les écrans… Cinq conseils pour garder la console au milieu du salon.

À 12 ans, il vous tanne depuis des mois pour jouer à Call of Duty, ce jeu de guerre hyper-réaliste autorisé aux plus de 18 ans et vous ne savez plus comment lui dire non. D’autant que “tous ses copains y jouent”, évidemment. Et qu’il n’a pas attendu de vous en parler pour y jouer en cachette chez un ami, voire télécharger une version piratée sur son téléphone. Oups. Il est temps de mettre sereinement un cadre. Oui, mais lequel? Et comment? Quelques pistes éclairées.

#1 Informez-vous

Les noms de Assassin’s Creed, World of Warcraft, Need for Speed, Grand Theft Auto IV vous disent-ils quelque chose? Non? Vous faites probablement partie des nombreux parents pas vraiment familiers avec l’univers du “gaming”. Évidemment, tous les jeux n’ont pas le même profil: il existe des jeux ludo-éducatifs, de stratégie, des jeux de rôle ou d’action, plus ou moins violents.

Pour apprivoiser un peu le domaine, une visite sur un site d’information spécialisé, comme gamekult.com ou encore jeuxactu.com, peut-être utile. Certains sites, comme jeuxvideoinfoparents.fr ou pedagojeux.fr, sont spécifiquement destinés aux parents. Outre la possibilité de filtrer les jeux par âge, plateforme et type de contenus, vous y trouverez aussi de nombreux conseils pour mieux définir les règles d’usage des jeux vidéo avec votre enfant.

#2 Intéressez-vous à ce qu’il fait

“Il n’y a pas de raisons de moins s’intéresser au jeu vidéo qu’au résultat du dernier match de foot ou de volley de son enfant”, explique le psychologue et psychothérapeute Pascal Minotte. Cela donne l’occasion aux parents d’entamer un dialogue sur ce que l’enfant aime, sur les raisons pour lesquelles il joue, ce qui a pu le choquer…

“L’important est que l’entourage aide l’enfant ou l’ado à se positionner, à digérer ce qu’il a vu. Cela ne concerne pas que les jeux vidéo mais aussi tout ce que l’on voit à la télévision où la violence est parfois tout aussi présente.” Pour nouer le dialogue, proposez-lui de vous montrer comment il joue, posez-lui des questions sur le but du jeu, sur ce qu’il aime dans ce jeu… ou mieux encore, jouez avec lui!

#3 Choisissez des jeux adaptés

La signalétique PEGI (Pan European Game Information, pegi.info) peut vous aider à trouver les jeux les plus adaptés. Elle propose un code de couleurs assorti d’un âge à partir duquel un jeu est conseillé, ainsi que des icônes décrivant certains contenus (violence, peur, sexe…). Sa pertinence est cependant débattue.

“Cette norme est trop restrictive et beaucoup moins réfléchie que celle qui a cours à la télévision, estime Pascal Minotte. Elle fonctionne même comme un appel à la consommation chez les adolescents. Il reste malgré tout important d’éviter un trop grand écart entre la balise PEGI et l’âge de l’enfant. Un jeu étiqueté 18 ans ne sera pas du tout adapté à un enfant de 10-12 ans. Ça ne sera pas nécessairement le cas pour un ado de 15 ans. Mais je comprends que cela puisse heurter les valeurs de certains parents. Je leur conseillerais alors d’expliquer ces valeurs à leur enfant et en quoi elles sont importantes pour eux. Ce sera plus efficace que les balises PEGI et cela rassurera l’enfant sur la bienveillance de ses parents à son égard.” Il s’entête? Tenez bon, c’est votre rôle de jouer les mauvais. Rien n’empêche que vous réévaluiez votre position six mois plus tard.

#4 Gérez le temps de jeu

“Encore cinq minutes! Oui, j’arrive, je termine ma partie…” Ah, le cauchemar des rappels incessants. C’est l’une des principales causes de conflits avec l’enfant. Quelle limite établir? Il n’existe pas de durée de jeu idéale, nous disent les psychologues. Mieux vaut négocier celle-ci avec son enfant (avant qu’il commence à jouer), en tenant compte de son âge, de ses activités scolaires et parascolaires, en veillant à ce qu’il ne se coupe pas de sa famille, de ses amis et de ses autres occupations. Les mots clés: équilibre et dialogue, toujours.

La durée n’est d’ailleurs pas le seul élément à prendre en compte, le moment importe aussi. Déterminez avec lui  les meilleurs moments de la semaine/ journée pour jouer, après les devoirs, et montrez-vous plus cool le weekend ou pendant les vacances. Évitez d’interrompre brusquement une partie, cela peut être très frustrant pour le joueur. Mieux vaut convenir de faire cesser le jeu lors du franchissement d’une étape (fin d’une partie, d’une mission). Cela implique que vous vous soyez intéressée au contenu du jeu et à son déroulement… Ne transigez pas, en revanche, sur la durée du sommeil.

#5 Gardez un œil sur la console

La place de la console de salon est au salon, à la vue de tous, et non pas dans la chambre de l’enfant où il est plus difficile de s’assurer du respect des limites. Ce conseil vaut également pour les ordinateurs. Ce principe de bon sens est cependant plus facile à faire respecter chez le jeune enfant que chez un grand ado. Sachez aussi que les consoles récentes comportent un contrôle parental. C’est vrai aussi pour les consoles portables, les smartphones et certains navigateurs Internet. C’est toujours aux adultes en tout cas qu’il revient de fixer les limites. “L’adulte est là pour donner un cadre, rappeler le principe de réalité qui s’impose à tous: les horaires, le sommeil, l’école, les repas en famille…”, souligne Pascal Minotte.

Texte: Didier Dillen | Coordination: Stéphanie Grosjean

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