Thomas de Dorlodot et Sofia Piniero, les aventuriers belges qui s’apprêtent à faire le tour du monde avec leur bébé

Par Tatiana Czerepaniak
Lui est passionné de sports extrêmes depuis toujours, elle a tout quitté pour vivre avec cet aventurier belge qui a le vent en poupe. Depuis plusieurs années, Thomas de Dorlodot et Sofia Pineiro parcourent ensemble le monde entier. IIs s'apprêtent à vivre une nouvelle aventure... à trois. En janvier, un petit garçon viendra agrandir la team, pour le plus grand bonheur des futurs parents.

Ils vont parcourir le monde entier avec un bébé

Si le couple attend avec une certaine impatience de vivre leur nouvelle vie de parents, ils ne prévoient pas pour autant de renoncer à leur vie nomade, bien au contraire! Ils continueront à parcourir le monde avec leur bébé, un petit garçon qui naîtra en janvier 2019. Nous avons rencontré ce couple fusionnel, qui nous a expliqué comment ils comptent allier parentalité et voyage.

Après près de 7 années d’aventures à deux autour du monde, pour les courses de Thomas et pour SEARCH, ce projet commun où vous partez à la recherche des spots les plus reculés pour faire du parapente, vous vous apprêtez à devenir parents. Qu’est-ce que cela représente pour vous?

Thomas: “J’ai toujours voulu avoir des enfants et Sofia également. Devenir parents était donc pour nous assez naturel, dans la continuité de notre couple. Après que l’on se soit rencontré, Sofia m’a assez rapidement rejoint dans mes aventures et a adhéré à mon mode de vie nomade. Embarquer un bébé est finalement pour nous assez logique. On a malgré tout pensé à notre vie future, avec bébé. C’est la raison pour laquelle on acheté un vieux voilier”.

Sofia: “Ce bateau, c’est un peu notre camp de base, notre maison flottante. Il nous permet d’avoir un lieu où dormir et où vivre où que l’on soit, ou presque”.

Comment imaginez-vous votre première année avec bébé? 

S: “Après l’accouchement, on va se poser un gros mois en Belgique, et puis on s’envole pour les Iles Canaries, où est actuellement notre voilier. De là, on va voyager un peu autour des îles. Ensuite, on part tous les trois dans les Alpes afin de faire des repérages pour la “RedBull X Alps”, une course à laquelle Thomas participe. On va vivre pendant trois mois en van. L’avantage de notre travail, c’est que l’on peut vraiment travailler de partout tant que l’on a Internet, et aujourd’hui on peut vraiment capter de la 3G de partout, même au milieu de l’océan. Pour le reste, on va se lancer, prendre nos marques et un rythme qui nous correspond, à trois”.

T: “C’est vrai que c’est plutôt pratique, surtout que Sofia n’a pas le mal de mer. Du coup, il nous arrive très souvent de travailler depuis le bateau, pour les vidéos de notre émission Explore, ou pour gérer nos futures explorations”.

Y aura-t-il une nouvelle saison de votre émission Explore (qui est diffusée sur Club RTL) avec le bébé?

S: “Pourquoi pas! On l’espère en tout cas. Cela dépendra clairement de l’audience et des propositions, mais il est possible que les prochains épisodes soient tournés avec le bébé”.

Pour ce tour du monde à trois, comment comptez-vous gérer le quotidien et les imprévus ou les maladies, surtout lorsque vous serez en pleine mer?

S: “Tout d’abord, je me suis formée aux premiers soins via la Croix Rouge, en participant à la First Aids Kids. Cela me semblait essentiel de connaître les gestes qui sauvent. Bien entendu, il y a toujours une marge d’inconnu, mais être préparée me permet d’être déjà rassurée. Ensuite, on a un ami médecin qui va un peu voyager un peu avec nous au début, et qui nous fournit une très bonne pharmacie à avoir dans le bateau. En ce qui concerne la nourriture, Thomas est un super pêcheur, du coup on aura du bon poisson frais au menu!”.

T: “Quand on part en mer, on fait de super grosses courses avant. Dans les cales, on peut stocker jusqu’à 45 jours de réserves de nourriture, et notre plus gros voyage en mer durera maximum 17 jours. Et puis le bateau est très bien équipé: on a une grosse réserve d’eau potable, mais aussi un désalinateur d’eau, bientôt des panneaux photovoltaïques… bref, on est assez autonome. Et puis on ne prendra pas de risques inutiles. Si on se rend compte que la météo est mauvaise, Sofia prendra l’avion avec le bébé et je les rejoindrai en bateau”.

En ce qui concerne les déchets, comme les couches ou autres, comment avez-vous prévu de vous organiser? 

S: “C’est une bonne question, parce que c’est une grande inconnue. Je dirais qu’à ce niveau il n’y a pas de solution qui soit parfaite. Il est clair que l’on n’utilisera pas de lingettes jetables, par contre il n’y a pas de machine à laver à bord, alors il faudra certainement bricoler un petit système de nettoyage. Mais je pense que je vais opter pour des couches bio-dégradables, parce que l’on fait très attention à impacter au minimum la planète lors de nos voyages, que ce soit sur terre ou en mer”.

Avez-vous rencontré d’autres aventuriers qui voyagent avec leurs enfants? Vous ont-ils donné des conseils pour vous aider à préparer votre future vie de parents nomades?

T: “On a rencontré beaucoup de familles nomades, qui voyagent autour du monde avec leurs enfants, petits ou plus grands. Ils nous disent tous de profiter à fond de ces moments, et que l’on doit faire confiance à notre instinct de parents, notre intuition. Pour le reste, étant donné que j’ai l’habitude de sortir constamment de ma zone de confort, je ne crains pas vraiment le changement. Et surtout, dans cette vie de nomade, on va avoir l’occasion de donner beaucoup de temps à cet enfant, comparé aux parents qui ont des vies plus classiques”.

En ce qui concerne sa scolarité, qu’envisagez-vous?

S: “Vu notre style de vie, on envisage bien entendu l’école à distance dans un premier temps. Ensuite, on verra. Il est possible que l’on reste, par exemple, 6 mois à terre et qu’on l’inscrive alors quelques mois dans un établissement scolaire”.

T: “En ce qui concerne la socialisation, on n’est pas très inquiets. Le monde de la voile est une grande famille, et sur les ports on se lie vite d’amitié avec des familles qui on le même style de vie que nous. En ce qui concerne les langues, il nous semble par contre important qu’il parle plusieurs langues. Sofia lui parlera en espagnol, moi en français, et on aimerait qu’il parle rapidement l’anglais. Pour le reste, le voyage est une vraie école de la vie, et tous les enfants que l’on rencontre sont incroyablement débrouillards. Ils sont très connectés au monde, à la nature et ont très facile à coopérer”.

Quelles valeurs aimeriez-vous que votre fils retienne de votre mode de vie?

T: “Partir autour du monde ouvre beaucoup l’esprit, surtout celui des enfants. J’aimerais donc qu’il puisse vivre sans barrières, qu’il aille vers les autres, peu importe la culture, religion ou tout autre différence avec lui. Mais aussi qu’il ait confiance en lui, et qu’il sache que rien n’est impossible, si on vit avec passion. Vous savez, je suis parapentiste professionnel alors que je suis né dans un pays qui n’a pas de montagne (rires), alors j’aimerais qu’il fasse beaucoup d’expérience dans le monde entier et qu’il en retire une grande confiance en lui et en l’Homme, parce que nous pouvons faire de très belles choses ensemble”. 

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