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Que penser du congé spécial coronavirus octroyé aux parents belges?

Depuis le début du confinement, c'est le règne de la débrouille dans les familles belges, qui doivent tout gérer de front. Mais un congé parental spécial coronavirus vient d'être mis en place pour permettre aux parents de souffler un peu. On le décrypte pour vous.

Les parents belges sont nombreux à jongler autant que possible entre vie de famille, (télé)travail, continuité pédagogique et éducation. Un quotidien qui peut être épuisant pour des parents tiraillés entre toutes ces tâches à réaliser simultanément. En réponse à cette situation sans précédent, l’État vient de voter un texte de loi permettant aux parents d’enfant(s) de moins de 12 ans de pouvoir se consacrer à leur famille, le temps du confinement.

Que propose le congé parental spécial corona?

Ce congé, qui est ouvert aux parents ayant au moins un enfant de moins de 12 ans, est valable entre le 1er mai et le 30 juin, et pourra être prolongé si besoin. Son but premier est d’alléger quelque peu la charge mentale des familles à bout de souffle après de nombreuses semaines vouées à devoir tout gérer sans aide pour prendre le relais.

Voici ses conditions d’octroi:

  • Avoir un contrat de travail à temps plein ou au minimum un 3/4 temps depuis plus d’un mois au sein de la même société.
  • Avoir au moins un enfant de moins de 12 ans ou un enfant en situation de handicap.
  • Avoir l’aval de son employeur.

Ce congé spécial peut être pris à mi-temps, ou à raison d’un jour par semaine selon les besoins des familles. Il peut également être pris par les deux parents du même foyer s’ils le désirent. Après avoir reçu l’accord de l’employeur, le texte de loi explique que l’allocation de remplacement doit être demandée (par écrit) à l’ONEM. Une demande qu’il est préférable de faire le plus vite possible, et au plus tard un mois après le début du congé parental exceptionnel.

Pour faire cette demande, rendez-vous ici.

Que penser de cette proposition?

Tout d’abord, il est important de saluer cette initiative qui permet aux familles de sortir un peu de ce tourbillon et, surtout, du (télé)travail dans une période où les possibilités de garde sont difficiles à trouver. Seront également soulagées, les parents qui n’osent pas mettre leur(s) enfant(s) à l’école en période d’épidémie. Cette solution leur permettra de se consacrer davantage à leur(s) enfant(s). Le gouvernement a entendu les citoyens et a prouvé que les familles ne sont pas les grandes oubliées de la crise.

Ceci étant dit, la mesure a reçu un accueil en demi-teinte, principalement à cause de la rémunération proposée initialement par l’État. Il faut dire que le texte de loi proposait une compensation d’un peu plus de 350€ pour chaque parent demandant ce congé à mi-temps. Un montant loin des réalités financières des familles selon les citoyens belges. La Ligue des Familles est alors montée au créneau et a obtenu une augmentation de 25% de la rémunération initiale, passant alors à 440€ pour les parents prenant ce congé à mi-temps.

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L’autre point positif est certainement la valorisation de tous les types de parentalité. En effet, ce congé spécial est ouvert aux parents séparés dont le domicile de l’enfant n’est pas renseigné chez eux, de même qu’aux parents adoptifs ou aux familles d’accueil. Quant aux parents solos, leur rémunération est vue à la hausse, puisque le gouvernement prévoit un montant de 724,93€ pour un congé coronavirus pris à mi-temps.

La condition qui pose problème

Au-delà de la perte financière qui reste importante malgré la majoration obtenue par la Ligue des Familles, un potentiel problème nous saute aux yeux: ce congé ne pourra être pris qu’avec l’accord de l’employeur. Alors que le congé parental est un droit qui ne demande pas l’accord d’un quelconque employeur, ce congé impérieux ne pourra être octroyé que si et seulement si l’employeur le valide.

Un accord obligatoire qui peut laisser de nombreux parents ayant pourtant bien besoin de ce congé dans l’impossibilité de le prendre. Et si l’on peut rester optimiste et croire qu’aucun employeur ne pourrait refuser une telle demande à un parent “au bout du rouleau”, la réalité sera certainement différente, particulièrement en cette période de crise économique.

Si vous souhaitez prendre ce fameux congé parental spécial corona, il ne vous reste (presque) plus qu’à le demander et espérer que votre employeur ait assez d’empathie pour prendre en compte votre réalité familiale.

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