© Getty Images

Pause d’allaitement au travail: quels sont mes droits?

Par Tatiana Czerepaniak
Si vous allez reprendre le travail et souhaitez continuer à allaiter votre bébé, il vous est permis de prendre une pause dans la journée afin d'allaiter votre bébé ou de tirer votre lait. Nous faisons le point sur vos droits en ce qui concerne la pause d'allaitement au travail.

Toutes les jeunes mamans allaitantes le savent: reprendre le travail lorsque l’on décide de poursuivre l’allaitement peut être compliqué à gérer, surtout au début. Heureusement, il est possible pour chaque travailleuse de bénéficier d’une “pause d’allaitement” quotidienne, afin de tirer son lait ou d’allaiter son bébé.

Quels sont mes droits?

Une convention collective permet depuis plusieurs années à toutes les travailleuses allaitantes de prendre une pause dans leur journée de travail, afin de tirer leur lait ou d’allaiter leur bébé. Pour les mamans travaillant entre 4 et 7h sur la journée, une pause de 30 minutes est prévue. Les mamans travaillant plus de 7h ont, quant à elles, droit à deux pauses de 30 minutes, qu’elles peuvent prendre en une ou en deux fois. Lors de cette pause d’allaitement, l’employeur se doit de proposer aux jeunes mamans un endroit calme, propre et sécurisé afin qu’elles puissent tirer leur lait en toute intimité.

Ces pauses étant considérées comme une “interruption de travail”, leur durée n’est pas rémunérée par l’employeur. Par exemple, si vous travaillez 8h par jour et que vous prenez 1h de pause d’allaitement, votre employeur vous rémunérera pour vos 7h de travail, et pas 8. Ceci étant dit, votre mutuelle peut suppléer pour un montant équivalent à 82% de votre salaire brut pour l’heure perdue.

Afin que cette pause journalière d’allaitement soit prise en charge par la mutuelle, vous devez envoyer à votre caisse de santé une attestation complétée par votre employeur, mentionnant le nombre de demi-heure de pauses d’allaitement prises, ainsi que votre salaire.

Comment bénéficier de la pause d’allaitement?

La pause d’allaitement étant un droit pour toutes les travailleuses (jusqu’aux neuf mois de leur enfant), elle ne peut donc pas être refusée par l’employeur, à condition de lui apporter la preuve qu’un allaitement est en cours. Pour cela, une simple attestation du médecin traitant ou du pédiatre suffira amplement, à remettre chaque mois.

Afin de bénéficier de cette pause, il est important d’en parler à l’employeur, en lui envoyant une lettre recommandée environ deux mois avant le retour au travail. Il ne faut pas hésiter à avoir une discussion avec votre responsable ou au service des ressources humaines de l’employeur, afin de voir les modalités de ces pauses d’allaitement (heures, endroit…).

Une protection contre le licenciement

La pause d’allaitement est, fort heureusement, soumise à une protection. Elle interdit le licenciement d’une travailleuse bénéficiant de ce droit. Cette protection contre le licenciement est valable de la demande jusqu’à la fin du mois qui suit la dernière attestation d’allaitement envoyée à l’employeur.

Si cependant, un employeur ne respecte pas cette protection contre le licenciement, il devra, en plus de payer un préavis à la travailleuse, lui verser une indemnité pour licenciement abusif équivalent à six mois de salaire.

Vous allaitez votre bébé? Vous aimerez également ces articles

Pour ne rien manquer de nos conseils et actualités, suivez Mamans & Femmes d’Aujourd’hui sur FacebookInstagram et Pinterest, et inscrivez-vous à notre newsletter. Sans oublier nos pages Femmes d’Aujourd’hui et Délices

Contenu des partenaires

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.