En Belgique, être père nuirait au CV
On parle régulièrement de la maternité ou de la grossesse comme un sujet de discrimination dans le domaine professionnel, mais qu’en est-il de la paternité? Des chercheurs se sont posés la question et ont analysé l’impact qu’être parent a sur un CV.
Être papa, un point faible pour le CV
Les chercheurs ont ainsi envoyé 960 candidatures sur le marché de l’emploi en Flandre. Ils ont postulé dans toutes sortes de domaines allant de collaborateur administratif à l’ouvrier, en passant par l’Horeca ou le métier de représentant. Résultat: les hommes qui mentionnent avoir un ou deux enfants ont 18% de chances en moins d’être convoqués à un entretien d’embauche qu’un homme sans enfant. Ces résultats concernent principalement le secteur privé, alors que le public ne semble pas faire de discrimination à cet égard.
Selon l’étude, les hommes qui déclarent spontanément sur leur candidature qu’ils sont pères sont perçus comme étant moins affirmés, moins compétitifs, moins indépendants et moins dominants.
Et concernant les mamans?
Les mamans ayant un enfant ont 22% de chance en moins d’obtenir un entretien d’embauche que les femmes sans enfant. Par contre, les mamans avec 2 enfants sont généralement plus convoquées que les autres.
“Il se peut que les employeurs craignent qu’une (jeune) mère qui a un enfant retombe assez rapidement enceinte et ne doive interrompre son travail. Le risque est moindre pour une mère qui a déjà deux enfants, car les familles avec trois enfants deviennent moins fréquentes chez nous. Ces données confirment une de nos précédentes enquêtes qui relevait que les jeunes lesbiennes recevaient un retour plus positif de leurs candidatures que des jeunes femmes mariées à un homme”, a commenté le professeur Stijn Baert (UGent).