Déconfinement: une maman belge raconte avec émotion le retour à l’école de ses enfants

Fini les arrivées cordiales dans les cours de récréation, les sourires des instituteurs et les bisous à rallonge donnés à leur(s) enfant(s) avant de rentrer en classe. Le lundi 8 juin, c’est sous un protocole strict que les parents ont laissé leurs écoliers retrouver leurs copains de classe: marquage au sol pour respecter les distances de sécurité, obligation de laisser leur(s) enfant(s) devant la barrière de l’école, enseignants masqués et interdits de faire un quelconque câlin de bienvenue à leurs élèves, etc.

Des mesures qui, si elles ont été prises pour la santé de tous, ont ému beaucoup de parents, surtout après trois mois de confinement à vivre parfois 24 heures sur 24 avec leurs petits privés de scolarité. Une maman belge a exprimé cette nouvelle réalité via la page Facebook qu’elle tient. Un post qui a ému énormément de parents partageant le choc d’un retour à une vie bien plus aseptisée qu’avant et manquant cruellement de chaleur humaine.

“Cela me semble si irréel”

Cette maman belge explique que si au départ, elle était contre cette rentrée précipitée et qu’elle avait le sentiment que l’on voulait envoyer ses enfants à l’abattoir, elle s’est laissée convaincre par ses trois fils qui n’attendaient qu’une chose: retourner à l’école. “Même si j’ai toujours peur, j’ai préféré écouter mes enfants et leur besoin d’y retourner”, explique-t-elle au début de son post. Mais très vite, la blogueuse dépeint la réalité de cette rentrée, à laquelle elle n’était pas préparée: “des marquages à l’entrée de l’école rappellent que le virus n’a pas disparu. Les institutrices sont masquées et tiennent une bouteille de gel hydroacloolique dans les mains. Cela me semble si irréel.

Je dois m’arrêter au STOP écrit en vert fluo sur le sol encore humide et laisser partir mon fils. On l’invite à se désinfecter les mains avant de pouvoir rejoindre sa classe… sans moi. Terminé les câlins à rallonge à l’intérieur, les popotes devant les grilles et l’ambiance légère qui semblait flotter… avant!”.

La maman exprime la difficulté de laisser ses enfants dans cette réalité anxiogène

“Mon cœur se brise. Je me retiens de pleurer. Ce n’est pas le moment. J’aimerais pouvoir ranger ma sensibilité dans la poche de ma veste de temps en temps. Je l’embrasse, je le serre très fort dans mes bras, je lui répète que je l’aime et que tout va bien se passer. Il essuie ses larmes et rentre à l’école tout seul”. On peut ressentir en lisant ce texte à quel point cela été difficile pour elle et pour de très nombreux parents de ne pas pleurer en déposant leurs enfants, “déboussolés par ce violent retour à la réalité” comme elle l’exprime si bien.

Tout est bien qui finit bien

Après une journée compliquée, parasitée par des dizaines de questions, la maman rassure sa communauté en expliquant combien ses enfants étaient heureux en sortant de l’école: “15h15. Je récupère les enfants. Malgré la pluie, rien n’est venu gâcher leur beau ciel bleu. Ils ont le sourire et me demandent s’ils peuvent y retourner demain! Mes craintes s’envolent subitement, car rien n’est plus fort que le bonheur que j’aperçois dans leur regard!”. Si le 8 juin fut une journée bien difficile pour de nombreux parents, elle fut une bien belle journée pour les écoliers, ravis de retrouver leurs copains et leurs enseignants.

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