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L’hyperlactation, qu’est-ce que c’est?

Par Tatiana Czerepaniak
Si l'on pense aux infections, aux crevasses ou au lait qui se tarit lorsque l'on parle d'allaitement maternel, on oublie souvent que produire trop de lait peut aussi être un obstacle au bon déroulement de l'allaitement. Gros plan sur l'hyperlactation.

Qu’est-ce que l’hyperlactation?

L’hyperlataction, plus couramment appelé REF (réflexe d’éjection fort), se caractérise par un lait maternel qui jaillit rapidement et avec force du mamelon. Et bien que l’on puisse penser que ce réflexe soit plutôt positif pour le bon déroulement d’un allaitement maternel, l’hyperlactation est plutôt un aspect difficile à gérer. En effet, le lait, qui arrive dans la bouche de bébé très vite et en grande quantité, l’empêche de téter correctement. Il tousse, gigote, et pleure, gêné par cette quantité trop importante de lait qui lui arrive dans la bouche.

Les conséquences de l’hyperlactation

Cette production excessive de lait a plusieurs conséquences négatives sur la mise en place d’un allaitement. En plus d’avoir un bébé agité au sein, suite à l’inconfort occasionné par l’éjection excessive de lait, l’enfant allaité peut souffrir de coliques et de régurgitations en avalant trop de lait en début de tétée. Ce lait, très riche en lactose, est assez difficile à digérer, ingéré en grande quantité. Qui plus est, trop vite rassasié par ce premier lait, le nourrisson ne bénéficiera pas du lait de fin de tétée, qui est, lui, riche en graisses, et permet de prendre du poids et de bien grandir.

Ces inconvénients provoquent très souvent des tétées de (trop) courte durée, et un bébé qui demande très souvent le sein. Mais les conséquences ne sont pas uniquement destinées au nourrisson, puisque la mère aura tendance à souffrir de plusieurs inconvénients: seins très tendus et douloureux, engorgements, mastites… sont des pathologies dont souffrent très régulièrement les mamans en hyperlactaction.

Que faire si l’on souffre d’un REF?

Il existe quelques solutions pour soulager la maman et le bébé avant et lors des tétées, afin de minimiser les effets de l’hyperlactation.

1. Tirer son lait

Si vous souffrez d’une hyperlactation, la première chose à faire est de tirer son lait un peu avant chaque tétée. Cela vous permettra de “vider” un peu votre sein et à bébé de bénéficier du lait plus nourrissant plutôt que celui qui est riche en lactose. Attention cela dit, tirer son lait peut entraîner une production encore plus grande de lait, cet acte ayant tendance à stimuler la lactation chez certaines femmes. Une idée à tester avec précaution donc.

2. Donner un seul sein lors de la tétée

Si l’on conseille aux mères allaitantes de proposer leurs deux seins à chaque tétée, il est préférable de n’en donner qu’un seul lorsque l’on souffre d’hyperlactation. Petite précision, ne laissez pas le deuxième sein en plan, sous peine de risque d’engorgement ou de mastite. Il est alors conseillé de masser le sein non sollicité, pour en retirer un peu de lait et le soulager.

3. Consulter un professionnel de l’allaitement

Si vous pensez souffrir d’hyperlactation, n’hésitez pas à prendre rendez-vous au plus vite chez un professionnel initié à l’allaitement maternel, telle une sage-femme, une conseillère en allaitement ou un médecin traitant s’y connaissant en la matière. Ces spécialistes pourront vous aiguiller sur les gestes à faire pour réagir au mieux face à la situation, et continuer votre allaitement si vous le souhaitez

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