Kiné prénatale: quand s’y mettre et pourquoi?

Se préparer à l’accouchement, c’est permettre au corps et à l’esprit de renforcer leur élasticité. La flexibilité est en effet un élément-clé pour mieux supporter cette étape. Pour ce faire, vous pouvez vous tourner vers le yoga, la sophrologie, mais aussi la kinésithérapie prénatale. Si ce n’est pas obligatoire, cela pourra certainement faire la différence le jour de l’accouchement.

Pourquoi faire de la kiné prénatale?

La grossesse et l’accouchement sont des étapes de grandes transformations pour votre corps, avec des impacts psychologiques et physiques (anxiété, rétention d’eau, tensions ligamentaires, douleurs aux côtes, fuites urinaires…). La kinésithérapie prénatale aborde tous ces tracas. Le but des séances est aussi de donner des réponses aux questions des parents, et des clés pour préparer avec sérénité le grand moment qu’est la venue au monde d’un enfant.

Comment respirer, comment pousser…

Les exercices de kiné prénatale vous apprendront notamment comment bouger votre corps pendant la grossesse, comment vous relaxer pendant le travail, comment bien respirer pendant les contractions (le pouvoir de l’expiration) et comment pousser. Figurent également dans le programme les bonnes postures, appelées positions physiologiques, qui respectent l’architecture du bassin et du corps de la femme, et qui permettent au bébé de vous aider pendant l’accouchement. Vous ferez donc travailler votre bassin (lieu d’expulsion du bébé), votre ventre (lieu des contractions), vos muscles du périnée (ressort pour l’accouchement) et votre respiration (pompe d’alimentation).

On convie le papa?

N’hésitez pas à aller aux cours en couple! Apprendre à faire les exercices aux côtés de l’autre parent peut créer de la complicité, ouvrir le dialogue, développer l’empathie et l’implication de celui qui va devenir parent et qui ne peut qu’observer de l’extérieur ce qu’est une grossesse. Il apprendra les techniques d’accouchement, à déceler les signes précurseurs de l’arrivée de bébé et à mémoriser les exercices nécessitant l’intervention de sa personne. Bref, il sera armé pour pouvoir vous aider en cas de besoin ou de coup de mou.

Quand faut-il commencer les cours?

On préconise généralement de commencer les exercices de kinésithérapie prénatale à partir du troisième trimestre, vers le septième mois de grossesse (idéalement, comptez 30 semaines d’aménorrhée, l’accouchement devient alors concret). Cependant, il est possible de les commencer plus tôt si vous le désirez. Certaines mamans souhaitent les démarrer dès le troisième mois, par exemple dans le cas de séances se déroulant dans l’eau (kinésithérapie prénatale aquatique).

Où trouver un(e) kiné?

Les séances sont assurées dans les hôpitaux, les maisons de soins, les maisons médicales ou encore les cabinets privés. Elles sont toujours données par un kinésithérapeute et durent de 30 minutes à une heure. Il peut s’agir de séances individuelles ou collectives. Être en groupe peut avoir un effet bénéfique sur le moral parce que chaque femme comprend qu’elle n’est pas seule dans l’aventure et, en même temps, que son expérience et sa grossesse sont uniques. Être seule avec la/le kiné peut cependant vous permettre de poser plus facilement vos questions intimes.

Combien ça coûte? C’est remboursé?

Une séance individuelle coûte entre 50 et 65 euros et une séance de groupe environ 12 euros. Vous devez encore multiplier ce chiffre par le nombre de séances. Mais combien vous en faut-il? Cela dépend si vous souhaitez accoucher avec péridurale ou non. Plus le travail est laborieux, plus il faudra être préparée. Quatre à cinq séances peuvent suffire si vous accouchez sous anesthésie, dont une au moins avec le papa.

Neuf séances de kinésithérapie prénatale peuvent être attestées par votre médecin et sont donc remboursables en partie. Vous pouvez monter à 18 séances et demander leur remboursement au titre de séance répondant à une situation pathologique. Mais pour ce faire, aucune autre séance ne peut avoir été attestée durant la même année civile pour d’autres situations pathologiques. Informez-vous auprès de votre organisme de santé, de votre médecin et de votre kinésithérapeute.

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