iStock

Pourquoi les déceptions sont bonnes pour votre enfant?

Tomber et se relever, ça fait partie des apprentissages. Pourtant, de plus de plus de parents tentent de protéger leur enfant des déceptions et des revers de la vie. Même si ça part d'une bonne intention, ça ne conduit pas nécessairement au meilleur résultat dans le développement de l'enfant.

Apprendre la vie par le bon et le moins bon

Les enfants apprennent par l’expérience s’ils font quelque chose qui n’est pas si utile ou tentent une aventure dont ils font les frais. Or, aujourd’hui, on constate que de plus en plus de parents surprotègent leurs enfants et les «chouchoutent». Bonne ou mauvaise idée?

Les parents Curling

Le psychologue danois, Bent Hougaard, a inventé un terme spécifique : des parents curling. Ces parents veulent prendre en charge tous les dangers du chemin de leur enfant. Le terme fait référence au sport curling où les joueurs usent des balais pour lisser le chemin sur lequel le pot se déplace. Par exemple, des parents voudront résoudre les querelles de leurs enfants avec d’autres ou iront à l’école pleins d’aplomb pour faire appliquer ou rectifier quelque chose pour leur enfant. Selon Hougaard, les enfants dont les parents agissent de la sorte ne peuvent pas se développer pleinement.

Tout doit être amusant

Ce comportement de curling est une conséquence du fait que les parents veulent de plus en plus épargner leurs enfants des déceptions et des rervers de la vie, expliquent le sociologue Herman Vuijsje et la journaliste Anneke Groen dans le livre “la parentalité sans fin” qu’ils ont coécrit sur ce phénomène. Les parents sont plus affirmés, croient en la faisabilité, ont moins d’enfants et se sentent plus responsables de leur bonheur. “De plus, tout doit être amusant“, explique Marina van der Wal, pédagogue. Les parents veulent surtout être des éducateurs amusants.

Poser un lapin

Tout cela est bien intentionné, bien sûr! Et pourtant, les enfants n’en bénéficient pas, selon plusieurs experts de NRC Handelsblad. Poser un lapin ou se faire mal n’est pas mal du tout. «Votre enfant ne deviendra pas plus fort sans résistance», affirme la neuropsychologue et spécialiste du cerveau Jelle Jolles. A vouloir les préserver de tout, les enfants n’apprennent pas de leurs erreurs et ne développement pas suffisamment d’assurance et de confiance en soi. Or, c’est là un point crucial qui permettra plus tard à vos enfants d’être bien sur ses deux pieds.

Gagner beaucoup en expériences

Jolles: «Pour le développement des enfants et des adolescents, il est essentiel qu’ils acquièrent beaucoup d’expérience et de connaissances. Quand un parent résout les problèmes à la place de son enfant, il ne lui permet pas d’ajuster la situation lui-même et, évidemment, de stocker ces solutions dans le cerveau. Et bien sûr, ils ne s’en souviendront pas plus tard”.

Apprendre des déceptions

La psychologue du développement Marga Akkerman est du même avis que celui de Jolles. Elle croit qu’il est important de laisser les enfants aller aussi loin que possible, quoi qu’il puisse vous en coûter parfois. À titre d’exemple, elle mentionne une déception que ses fils ont dû affronter: rater un examen et perdre un an. “Bien sûr, c’était triste pour eux, cette déception; mais à cause de cela, ils se rendent compte que la prochaine fois, ils doivent apprendre à faire en sorte que cela fonctionne.” Selon elle, ces expériences négatives fournissent une compréhension, autorégulation et empathie. Cela les aide à devenir des adultes.

Source : Oudersvannu.nl

Ces articles vont probablement vous intéresser:

Contenu des partenaires

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.