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Pour 300 professeur(e)s, le masculin ne l’emporte plus sur le féminin

Par Soline de Groeve
Une règle grammaticale n'a jamais été aussi controversée. "Le masculin l'emporte sur le féminin" et l'écriture inclusive sont au coeur des débats.

314 enseignants et enseignantes ont déclaré avoir cessé ou s’apprêtent à cesser d’enseigner la règle de grammaire résumée par la formule “Le masculin l’emporte sur le féminin” sur le site d’informations Slate.

“Nous avons trois raisons d’arrêter d’enseigner cette règle de grammaire”

Tout d’abord, cette règle grammaticale est très récente dans la langue française et n’est pas nécessaire: nous pourrions accorder comme il nous semble ou utiliser la “règle de proximité”.

La seconde raison est politique: “Parce que le genre masculin est le plus noble, il prévaut seul contre deux ou plusieurs féminins, quoiqu’ils soient plus proches de leur adjectif.” (Dupleix, Liberté de la langue française, 1651)

Et enfin, cette formule “le masculin l’emporte sur le féminin” peut induire des représentations mentales qui conduisent femmes et hommes à accepter la domination d’un sexe sur l’autre, de même que toutes les formes de minorisation sociale et politique des femmes.

Ce dernier point est au centre des débats avec l’écriture inclusive: avoir un langage neutre permettrait une meilleure égalité homme-femme.

Ces 314 enseignants vont donc désormais enseigner la règle de proximité, ou l’accord de majorité, ou l’accord au choix, et incitent à ce que tout le monde fasse de même.

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