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La Toussaint, une occasion de parler de la mort

Le 1er novembre signe la Toussaint, la fête de tous les saints. Le 2 novembre, c'est la fête des morts. L'occasion d'aborder ce thème difficile avec vos enfants. Comment en parler intelligemment?

La perte d’une mamy ou d’un papy, le départ d’un être cher, d’une connaissance… peut apeurer un enfant. Il peut se sentir abandonné ou croire qu’il a fait quelque chose de mal et qu’il a été puni par la mort de l’un de ses proches. Il peut également croire que si la personne est partie au Ciel, il suffira de laisser la fenêtre ouverte et d’être gentil pour que la personne revienne…

Expliquer la mort

Il y a peut-être un âge pour comprendre la mort mais il n’y en a pas pour ressentir la peine et la tristesse. Si votre enfant exprime un besoin de sécurité, ne loupez pas le coche! Il se peut qu’il le manifeste en pleurant, en dormant mal, en mangeant moins… Soyez vigilant et trouvez un moment pour le prendre dans vos bras, le câliner et mettre des mots pour expliquer votre chagrin et écouter le sien. Il y a peut-être de la résonance. L’idée n’est pas ici qu’il prenne en charge votre deuil et votre peine. L’idée est de communiquer avec lui, de mettre des mots, de lui donner la couleur de vos émotions et de le rassurer quant à son ressenti: peut-être s’inquiète-t-il pour vous, parce qu’il vous voit d’humeur chagrine?

De 3 à 5 ans, l’enfant pense que la mort est réversible et que la personne décédée va revenir le lendemain. Expliquez-lui alors que lorsqu’une personne meurt, c’est pour toujours. C’est un point capital dans le chemin de votre enfant de comprendre que la personne ne reviendra pas et d’apprendre, parce que vous allez le lui expliquer, qu’il y aura toujours une place pour cette personne dans votre cœur. Par exemple, par une photo, par les mots, par les souvenirs évoqués.

Expliquez en douceur et clairement à votre enfant que la mort s’inscrit dans le processus de la vie. Que tout le onde finit par mourir. Combinez deux points essentiels dans vos explications: soyez clair et précis et faites preuve de beaucoup de délicatesse et de sensibilité. La tête a besoin de savoir et le cœur a besoin de comprendre. Encouragez votre enfant à poser ses questions.

Les mots pour parler de la mort

Il est déconseillé de choisir des mots maladroits et inappropriés pour parler de la mort. Cela peut faire croire à l’enfant que la personne va revenir et que la mort n’est pas irrémédiable. Évitez donc de dire que la personne est “partie”, qu’il faut lui dire “au revoir”, qu’elle s’est “endormie”. Cela peut même perturber l’enfant qui pourrait croire qu’en allant au lit, il va mourir lui-aussi… Pareil si vous dites à l’enfant que la personne est “partie en voyage”. Les mots comptent: ne les sous-estimez pas!

Si vous êtes imprécis, cela peut porter à confusion. Si vous dites que la personne était malade, votre enfant risque de devenir anxieux au premier refroidissement. Il peut croire en silence que son rhume va aussi le condamner. Dans les épisodes de mort, il vaut mieux nommer les choses aussi clairement que possible: “Bon-Papa avait un cancer. C’est une maladie très grave. Parfois, certaines personnes guérissent, mais pas toujours. Chez lui, c’était très grave et ses poumons n’avaient plus assez de force pour l’aider à respirer.” C’est très important qu’il comprenne que la mort n’est pas contagieuse.

Dire adieu

Les rites funéraires sont une question de croyances et de valeurs familiales. Chacun fait donc comme il lui semble juste. Ce qui est très important, c’est que votre enfant puisse dire adieu à la personne décédée et savoir que c’est la dernière fois qu’elle le verra sur Terre.

Source: Naitreetgrandir.com

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