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Écrire des lettres en miroir est-il un signe de dyslexie?

Votre enfant a-t-il tendance à écrire les lettres en miroir? Si c'est le cas, vous vous êtes peut-être demandé s'il fallait craindre qu'il soit dyslexique. Stéphanie Schaetzen, logopède chez psycoeducation.be, répond à vos interrogations.

La grande majorité des enfants écrit en miroir au début de l’apprentissage de l’écriture, parce que le sens des lettres est conventionnel. Si on prend un objet, comme une bouteille par exemple, on peut le mettre dans n’importe quelle position, c’est toujours le même objet. Une lettre pas. L’enfant pense au départ que la lettre, comme une bouteille, peut être positionnée dans tous les sens. Il doit apprendre que non, elle doit obligatoirement se présenter toujours dans le même sens.

Signe avant-coureur?

Il y a encore énormément d’enfants qui écrivent en miroir en première primaire, où ils vont véritablement apprendre la convention. Ce n’est donc pas du tout un symptôme de dyslexie, même si les enfants dyslexiques le font aussi. On ne diagnostique pas la dyslexie avant la troisième primaire. Vous pouvez vous inquiéter si l’écriture en miroir persiste et s’accompagne d’autres difficultés: l’orientation dans l’espace, par exemple, ou l’entrée dans l’écriture ou la lecture.

Les symptômes de la dyslexie

Ronald Dell Davis, lui-même atteint de dyslexie, a mis en place des méthodes pour détecter la dyslexie et pour travailler dessus. Il existe 37 signes qui peuvent mettre la puce à l’oreille. Parmi ceux-ci: un manque de fluidité dans la lecture, de nombreuses erreurs répétitives, des mots devinés, un trouble de l’attention lors de la lecture, une sensation d’abattement face aux exercices de lecture, et comme mentionné plus haut: des difficultés d’orientation, mais aussi de mémorisation.

La dyslexie, c’est quoi au juste?

Telle que décrite par le dictionnaire Larousse, la dyslexie est une “difficulté d’apprentissage de la lecture et de l’orthographe, en dehors de toute déficience intellectuelle et sensorielle, et de tout trouble psychiatrique”. Fréquente en Belgique, la dyslexie touche environ 10% de la population et peut être génétique. Le traitement de celle-ci repose sur la thérapie avec un logopède

Réalisation: Julie Braun

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