5 signes que vous gâtez trop vos enfants

Éduquer un enfant est de loin le défi le plus complexe à relever: il faut veiller à lui inculquer des valeurs tout en préservant son individualité, poser des limites claires tout en respectant ses besoins, s’assurer qu’il grandisse dans la joie mais qu’il devienne plus tard un adulte bienveillant et responsable. Si ça ce n’est pas du challenge, on ne sait pas ce que c’est! Et il s’agit de le relever dans une société en pleine mouvance, qui tente de se défaire des modes éducationnels de nos parents et grands-parents, souvent pointés du doigt pour leur manque d’écoute et de considération.

Le truc, c’est qu’à force de vouloir bien faire (ou mieux faire), les parents d’aujourd’hui peuvent en faire trop, et gâter leurs enfants plus que de raison sous couvert de répondre à leurs besoins. Un acte qui peut avoir des conséquences peu bénéfiques sur le moyen et long terme, y compris dans la relation parent/enfant.

Pourquoi il n’est pas bon de trop gâter un enfant?

On pense souvent qu’un enfant heureux est un enfant qui ne manque de rien. Et si c’est vrai en ce qui concerne ses cinq besoins fondamentaux – à savoir les besoins physiologiques, de sécurité, d’appartenance (et d’amour), d’estime et d’accomplissement – notre société capitaliste a brouillé les pistes des parents d’aujourd’hui, les laissant penser que pour faire de leurs enfants des petits êtres heureux, il était nécessaire de combler tous leurs désirs, y compris matériellement. Conséquences: les enfants peuvent manquer de repères et multiplier les bêtises ou les comportements peu acceptables afin de les trouver.

5 signes que vous les gâtez trop

Il n’y a aucun manuel pour apprendre à être un “bon” parent. Dès lors, il peut être difficile de détecter si l’on est trop gentil avec nos petits. Ces signes peuvent signifier que vous allez trop dans leur sens. Si c’est le cas, lisez nos conseils pour inverser la tendance.

1. Vous dites “non” un jour et “oui” le lendemain

Lorsque vous prenez une décision, vous avez tendance à vous laisser influencer et à changer d’avis, sous la pression de votre enfant ou par culpabilité. Du coup, impossible de vous faire entendre: vos enfants sont de plus en plus exigeants avec vous et, à l’inverse, font preuve de moins en moins de reconnaissance. Une pression qui peut vous peser.

Comment inverser la tendance? Après avoir pris une décision, communiquez-la clairement aux enfants et tenez-vous y! Votre enfant boude parce que vous refusez d’aller à la piscine ce week-end? Dites-lui que vous comprenez sa frustration, mais que c’est impossible pour telle ou telle raison, sans vous laisser convaincre… Tant pis s’il râle! Soyez cohérent dans vos choix (soyez sûrs qu’ils sont bien pertinents à vos yeux).

2. Vous les déresponsabilisez

Votre fille s’est battue avec une camarade de classe et est responsable de cette dispute, votre fils a été impoli envers un adulte… Et vous, vous leur trouvez constamment des excuses au lieu de les mettre face à la responsabilité de leurs comportements.

Comment inverser la tendance? Soyez juste dans votre attitude, et admettez que vos enfants puissent faire des choses peu recommandables. Pourquoi? Parce que ne pas mettre vos enfants devant leurs responsabilités ne leur permettra pas de grandir et de corriger leurs erreurs. Une fois adultes, ils risquent de ne jamais se remettre en question et d’avoir de sérieux problèmes avec les autres.

3. Vous vous sentez coupable

Lorsque vous prenez une décision à l’encontre des envies de votre enfant, vous culpabilisez et avez peur de mal faire les choses ou, pire encore, de le blesser. Un sentiment de culpabilité avec lequel votre enfant, petit ou plus grand, se fait une joie de jouer pour arriver à ses fins.

Comment inverser la tendance? Si les adultes peuvent faire des erreurs, soyez-en sûre: vous savez ce qui est bon pour votre famille ou pas. Ne vous laissez pas avoir par des pleurs et des cris, et ne vous sentez pas coupable de ne pas craquer!

4. Vous accourez dès qu’ils ont besoin de vous

À chaque difficulté que votre enfant rencontre, vous venez à sa rescousse. Le problème, c’est qu’à force d’intervenir pour tout et rien, il n’apprend pas à se débrouiller seul et prend le pli de vous solliciter (une chaussure à enfiler, petit, une dissertation à rédiger, ado). Pire encore, si vous n’êtes pas disponible pour l’aider, il peut le prendre mal et vous culpabiliser.

Comment inverser la tendance? Faites-vous violence et cessez d’intervenir constamment. Si le rôle d’un parent est de répondre aux besoins de ses enfants, il est primordial que ces derniers apprennent à régler leurs soucis seuls. La prochaine fois qu’ils vous appelleront, proposez-leur de réfléchir à la situation et de se demander ce qu’il serait utile de faire pour la solutionner.

5. Vous comblez tous leurs désirs

Que ça soit par facilité ou parce que vous aimez faire plaisir à vos enfants, il suffit qu’ils émettent un souhait pour que ce dernier soit réalisé. Le souci, c’est qu’ils sont de plus en plus difficiles à satisfaire, et malgré le fait que vous combliez leurs besoins, ils ne semblent pas plus épanouis… Au contraire: on dirait que plus ils ont, moins cool ils sont.

Comment inverser la tendance? Peut-être vivrez-vous quelques crises d’hystérie et de pleurs, mais ne pas combler tous les désirs de votre enfant lui apprendra la frustration (“non, on ne peut pas tout avoir dans la vie”). Vos enfants ne retiendront pas une image négative de vous pour autant: un parent bien dans ses bottes est un parent inspirant.

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