© Linnea Herner/Unsplash

Le déchirant témoignage d’une maman pour sensibiliser au syndrome du bébé secoué (SBS)

Par Soline de Groeve
Aude Lafitte est la maman de deux enfants: Louise, 5 ans, et Timothée, qui avait 2 mois lorsqu'il est décédé des suites du syndrome du bébé secoué (SBS). Elle prend aujourd'hui la parole pour sensibiliser sur ce geste violent.

Le syndrome du bébé secoué (SBS) se déclare lorsqu’un bébé est violemment secoué par un adulte. Puisqu’un nouveau-né a une tête relativement lourde et que les muscles de son cou ne sont pas suffisamment forts pour la soutenir, ce geste violent ballotte la tête de l’enfant. Suite au secouement, les symptômes les plus courants sont une irritabilité, une somnolence, des convulsions, une respiration anormale ou des vomissements. Les conséquences sont dramatiques: des lésions cérébrales ou le décès du nourrisson…

Le déchirant témoignage d’une maman

Le 5 mars 2019, en quittant un rendez-vous médical, Aude Lafitte apprend que Timothée, alors âgé de deux mois, est à l’hôpital suite à un malaise. “Je fonce à l’hôpital, dans un état un peu second. Quand j’arrive, je vois plein de médecins qui sont autour de Timothée. Je vois que ça ne va pas du tout. Je comprends que c’est grave”, confie-t-elle face caméra, la voix tremblante, à nos confrères du journal français 20 Minutes.

“Les médecins nous disent que son petit cerveau saigne et que c’est le syndrome du bébé secoué. Pas une seconde j’imagine que le papa a pu faire ça… Mon bébé est transféré en urgence pour être opéré, et cinq jours plus tard, Timothée décède…”, se souvient la jeune maman. “Ce qui m’a sauvée, c’est que j’ai une petite fille, qui mérite d’avoir une maman qui soit là pour elle.”

Témoigner pour sensibiliser au SBS

Si un an plus tard, Aude raconte l’histoire de Timothée, c’est pour qu’elle ne se répète pas. Le syndrome du bébé secoué cause le décès de 400 bébés par an. “Une année, c’est 365 jours. Donc je vous laisse faire le calcul…”, sensibilise la jeune maman, qui souhaite briser un tabou. N’ayant jamais entendu parlé de ce syndrome avant le décès de son enfant, Aude prend la parole pour informer ceux qui, comme elle auparavant, ignorent l’ampleur de ce syndrome ou ont des idées fausses sur ses causes et ses conséquences.

“Non, secouer ce n’est pas jouer. Non, ce n’est pas un accident. Oui, c’est un geste très violent, intentionnel.”

La jeune femme appelle donc à une meilleure sensibilisation: “Je suis sûre à 100% que c’est en parlant qu’on va prévenir le passage à l’acte. Je pense qu’il faut engager la parole. En parler, c’est ce qui va faire changer les choses. Si mon témoignage permet de sensibiliser les gens… Moi mon objectif c’est que demain il n’y ait plus de SBS.”

Hors caméra, toujours à nos confrères de 20 Minutes, Aude livre une poignante conclusion: “Devenir parents, c’est merveilleux, mais ce n’est pas tout le temps que du bonheur. Il y a des moments difficiles, il peut y avoir beaucoup de fatigue, d’épuisement, ça peut être difficile de gérer les pleurs d’un tout-petit, on se trouve parfois assez démuni face à ce nourrisson qu’on aime mais qu’on n’arrive pas à calmer. Je suis persuadée que si l’on sait que ces situations peuvent potentiellement arriver et qu’on a en tête les bons gestes à avoir, ça peut changer les choses. Un bébé ne mourra pas de pleurer, en revanche d’être secoué oui.”

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