Interpréter les cris d’un tout-petit

Le premier cri de votre bébé vous a émue jusqu'aux larmes : il est né, il respire ! Les jours suivants, chacun de ses pleurs soulève en vous une vague de tendresse. Mais voilà, de retour à la maison, loin de se calmer, les pleurs redoublent. Ils surgissent nuit et jour, incompréhensibles, exaspérants parfois. Mais qu'est-ce qui ne va pas, de quoi peut-il donc avoir besoin ?

Comment interpréter les cris d’un tout-petit ?

Il a faim
Un son strident, suivi d’une inspiration. Puis les sons repartent de plus belle, brefs, vigoureux, rythmés, et augmentent en intensité à mesure que votre bébé s’impatiente. Pour les parents, les cris de faim sont sans doute les plus faciles à identifier, même s’ils ne coïncident pas forcément avec les heures prévues pour les biberons. Ce sont aussi les plus fréquents. Au cours des semaines, la faim est à l’origine de la plupart des pleurs des bébés, en particulier la nuit.

Comment réagir ?
Il faut savoir que la faim, chez le bébé, devient vite douleur et angoisse : elle doit vite être satisfaite. Donnez-lui le sein ou un biberon, même s’il a déjà bu il y a deux heures la quantité prescrite par le pédiatre. Rassurez-vous, un bébé ne boit jamais trop. Si la faim n’est pas à l’origine de ses pleurs, il détournera la tête ou fermera la bouche. Il se peut aussi que votre tout-petit tète quelques minutes sans faim véritable mais qu’il y trouve l’apaisement dont il avait besoin.

Il est fatigué
Cela commence par des pleurnichements sans cause apparente. Votre bébé vient de passer un moment éveillé, d’humeur charmante, puis, sans transition, le voilà qui se met à chouiner. Voulant le distraire, vous lui proposez un jouet. C’est pire encore ! Ses cris redoublent et il se tortille dans son transat. Si les cris de fatigue peuvent survenir à toute heure du jour, ils sont encore plus fréquents en fin de journée, lorsque la nuit tombe. Certains bébés pleurent également tous les soirs avant de s’endormir.

Comment réagir ?
Couchez votre tout-petit dans sa chambre, loin de toute agitation. Certains bébés trouvent immédiatement le sommeil, d’autres ont besoin de repasser par de gros sanglots qui les vident de leur tension. Si c’est le cas du vôtre, vous pouvez l’aider à s’apaiser en lui parlant doucement ou en fredonnant une berceuse.

Il a envie d’être pris dans les bras
Des cris de protestations suivis de gémissements, puis de hurlements. Pas de doute : votre petit s’ennuie. Le bébé est ainsi conçu qu’il a besoin de contacts avec ses semblables et de compagnie. Las d’être assis dans son transat, ou réveillé depuis un moment dans son lit sans que vous vous en soyez aperçue, votre enfant manifeste son besoin de vous. Il a envie de se nicher dans vos bras et de respirer votre odeur, que vous vous penchiez vers lui et que vous lui parliez.

Comment réagir ?
Prenez-le contre vous sans remords : non, vous n’êtes pas en train de vous faire manipuler ! Au contraire, en lui donnant le contact dont il a besoin, vous renforcez sa sécurité intérieure. Donc, à terme, vous diminuez son besoin d’être pris sans les bras.

Il a mal
Le cri de douleur est souvent vite repéré par les mamans. S’il s’agit d’une douleur soudaine, il est perçant et aigu. Impossible de ne pas réagir immédiatement ! La douleur chronique, elle, s’accompagne de geignements faibles mais réguliers. Votre bébé émet une plainte de petit animal blessé. Là encore, mieux vaut intervenir rapidement.

Comment réagir ?
Essayez de savoir où il a mal. Au cours des premiers mois, les coliques sont fréquentes. Immaturité du système nerveux, présence d’air dans les intestins, manifestation d’anxiété ? L’origine des coliques reste encore mystérieuse. Massez doucement le ventre de votre bébé et bercez-le. S’il se calme, c’est que vous êtes sur la bonne voie. S’il continue de se plaindre, vérifiez qu’il ne présente pas d’autres symptômes : fièvre (au-dessus de 38°C), vomissements, pâleur par intermittence, selles liquides, réactions cutanées, toux, écoulements du nez. Si c’est le cas, consultez votre médecin sans plus attendre.

Il est en colère
Et il faut que vous le sachiez ! D’où ces cris particulièrement aigus, difficiles à supporter sur le plan acoustique, qui expriment une frustration intense. Il a faim et on ne lui propose pas assez vite un biberon, il a envie de bouger et on l’immobilise de longues minutes sur la table à langer, il en a assez d’être dans son lit et personne ne vient le chercher… D’une manière générale, un bébé se met en colère lorsqu’un de ses besoins n’est pas satisfait ou qu’il n’est pas compris par ses proches. Autant dire que les occasions ne manquent pas !

Comment réagir ?
Une fois votre bébé en rage… vous n’avez plus qu’à attendre qu’il aille au bout de ses cris et qu’il se calme. Rassurez-vous, à mesure que vous allez apprendre à connaître votre enfant, vous devinerez de mieux en mieux ses besoins et serez capable d’y répondre sans contretemps.

 

Découvrez aussi les gestes pour calmer bébé.

Contenu des partenaires

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.