Fausse couche: la méthode de l’eau assure un bon départ

“Autrefois, un enfant né trop tôt était posé dans une couverture, un petit coffre ou une poubelle”, explique Ilona. “Très vite, il offre un bien triste visage. La peau se colore et devient sombre. Et parce que les os et la peau ne sont pas encore solides, le petit bébé se déforme encore un peu. Vous ne pouvez pas tenir votre nouveau né très longtemps parce qu’il devient fragile. La méthode de l’eau permet à l’enfant de rester beau. Ainsi, les parents peuvent dire au revoir à leur enfant d’une manière plus douce et ils peuvent également le montrer à tout le monde. C’est aussi une chance pour prendre des photos pour plus tard, par exemple de son minuscule petit pied.”

La méthode de l’eau

La méthode de l’eau n’est rien d’autre que la mise dans bac d’eau courante froide après la naissance. Ca peut sembler dur ou morbide mais en fin de compte, c’est très beau et logique. L’enfant a vécu sa courte vie toujours dans l’eau. La méthode peut être utilisée pour chaque enfant qui est mort dans le ventre, s’il est né d’une façon naturelle. En fait, on a rien inventé. Chacun se souvient des foetus exposés au musée dans des liquides. Ca n’a pas été appliqué à l’accouchement mais Ilona y a aujourd’hui remédié en apportant le changement.

Une boîte en carton

La raison pour laquelle Ilona a découvert la méthode est très triste. Après la naissance de Sander (9) et Matthijs (6), elle et son mari ont perdu trois fois un petit enfant avant la seizième semaine de grossesse. “Au cours de mon travail précédent, j’avais vu un obstétricien comment un foetus décédé était stocké dans une boîte en carton après la naissance. Quand j’ai appris que le cœur de notre bébé de quinze semaines de grossesse avait cessé de battre pendant, ce souvenir est remonté à la surface. J’ai décidé que je ne pouvais pas faire ça. Nos fils aînés sont nés dans un bain et j’ai décidé de mettre le petit, et plus tard les deux autres enfants, dans l’eau. Non seulement en tant que scientifique, mais aussi en tant que mère, je voulais revoir mon enfant.”

Petit homme

Le premier enfant décédé d’Ilona avait la peau foncée et pleine de crevasses, parce qu’il était resté dans l’utérus environ trois semaines après sa mort. Pourtant, elle a décidé d’essayer. “Après une nuit, le réfrigéré s’est avéré être un beau petit garçon rose. Très soigneusement, j’ai enlevé les peaux mortes et puis ce minuscule petit homme avait l’air si beau que j’ai même osé le montrer à ma famille et à mes amis”. Cela a également permis à ses fils de dire au revoir d’abord à leurs petits frères et plus tard à leur petite sœur . “Mon plus jeune fils a toujours rêvé de tenir la main d’un frère plus jeune, ainsi pouvait-il le faire. Même si le petit garçon ne vit plus. “

Réactions positives

Malgré toutes les réactions positives des gynécologues, il a été constaté que la méthode de l’eau n’était décrite nulle part. Ilona, qui travaille maintenant comme médecin en soins d’urgence, a donc décidé d’écrire un article qui a été publié à sa grande surprise dans le Journal néerlandais d’obstétrique et de gynécologie.

L’étape suivante a été un site web: Watermethode.nl. De cette façon, elle peut informer les parents et les professionnels de la méthode. Avec succès, la méthode de l’eau est appliquée de plus en plus souvent. Non seulement dans les hôpitaux, mais aussi par les entreprises de pompes funéraires. Ilona raconte: “Je ne m’attendais jamais à ce que les enfants plus âgés -jusqu’à 36 semaines de grossesse- seraient mis en bière avec la méthode de l’eau. Mais pourquoi pas? La couleur de l’enfant est beaucoup plus belle dans l’eau qu’à sec.”

Casser les tabous

Informer les gens sur la méthode n’est pas tout ce qu’Ilona veut. Elle espère également qu’un tabou sera brisé et que les enfants décédés ne seront plus oubliés. “Même si votre enfant ne vit pas, vous êtes émotionnellement connecté. De plus, tu es juste fier de ce petit. Et vous aimeriez partager cela avec les autres. Grâce à la méthode de l’eau, cela fonctionne mieux. C’est tellement beau de se regarder. Se séparer, c’est un chemin qu’on fait en réalité ensemble.”

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