Autisme chez l'enfant
Il ne s'agit pas de repérer un signe, mais une accumulation de marqueurs. © Pexels/Anastasiya Gepp

Autisme: les signes à surveiller de 0 à 24 mois

Par Justine Leupe

L’autisme fait partie de la famille des Troubles du Spectre Autistique, communément appelés TSA. Les caractéristiques de l’autisme sont multiples et parfois difficiles à identifier. Récapitulatif des points à observer si vous avez un doute concernant votre enfant de moins de 2 ans.

Ce trouble garde encore aujourd’hui une part de mystère pour les professionnels de la santé. Cependant, il est possible d’en dégager trois signes principaux:

  • Les troubles des interactions sociales
  • Les troubles de la communication verbale et non verbale
  • Les comportements stéréotypés et répétitifs

Notez que les TSA se manifestent aussi par des troubles cognitifs, du langage, de la motricité ou des capacités d’adaptation, et qu’ils sont présents à des degrés variables d’un enfant à l’autre.

Lire plus: Atypical, la série qui met en avant un ado autiste

Des signes précoces

Durant sa période de développement précoce, bébé apprend toute une série de gestes, de sons et de comportements qui lui permettront de communiquer avec vous et son environnement. Certains signes hors normes peuvent éveiller votre attention. En voici une série pour aider au dépistage.

De 0 à 6 mois

  • Pas de suivi visuel
  • Peu ou pas de sourire (le sourire apparaît vers 3 mois en temps normal)
  • Pas de babillage et peu de vocalisations
  • Anomalie dans le tonus: le corps de bébé est mou ou raide

De 6 à 12 mois

  • Pas de réaction à son prénom (vers 9 mois)
  • Grande sensibilité aux modifications de l’environnement
  • Ne supporte pas le contact physique
  • Ne réagit pas à la séparation
  • Ne tend pas les bras quand on va le chercher (geste d’anticipation)
  • N’imite pas les signes de la main (saluer, applaudir, etc.)

De 12 à 24 mois

  • Retard ou absence de langage
  • Mouvements inhabituels du corps (balancements, battements rapides des mains en ailes de papillon)
  • Ne s’exprime pas par des gestes (par exemple, pointer du doigt)
  • A des difficultés à communiquer
  • N’imite pas les sons, les gestes ou les expressions faciales.

Après 24 mois

  • Façon inhabituelle de parler (par exemple, une voix atone, arythmique, criarde ou chantante) ou répète ce qu’on lui dit (écholalie)
  • Attachement inhabituel à des objets
  • Attachement inhabituel à établir des routines, hermétique au changement de routine ou d’environnement
  • Ne manifeste pas d’intérêt pour les autres enfants et le jeu
  • “Main outil”: l’enfant utilise la main de l’autre pour attraper des choses

Accumulation de signes

Ces signes, pris séparément, ne sont pas des caractéristiques propres à l’autisme. C’est l’accumulation et la persistance de ces symptômes qui doivent vous alerter et vous encourager à consulter un(e) spécialiste. Mieux vaut ne pas traîner lorsque vous commencez à vous poser des questions: lorsque l’autisme est détecté rapidement, il est plus facile de mettre en place une structure et un accompagnement adaptés aux besoins de l’enfant et de son cercle.

“Je ne sais pas quelles démarches entreprendre”

Lors d’une suspicion de TSA, pour qu’un diagnostic soit posé, deux démarches sont à envisager. Elles peuvent être complémentaires.

  • Vous consultez un professionnel de la santé reconnu qui peut identifier le trouble. Pour un bébé ou un enfant, il peut s’agir d’un pédopsychiatre.
  • Vous vous rendez dans un centre de référence dédié à l’autisme. Vous y rencontrerez une équipe pluridisciplinaire composée de spécialistes disponibles au même endroit. L’équipe procède à des observations spécifiques liées au trouble. Elle évalue les aptitudes de l’enfant et ses difficultés dans différents domaines (intellectuel, communication, motricité…). Un rapport, indiquant les conclusions et le diagnostic, vous sera ensuite adressé et expliqué.

“Dois-je vraiment chercher à savoir?”

Un cas n’est pas l’autre et de multiples facteurs entrent en compte quand il s’agit de déterminer si un enfant est atteint d’autisme ou non. Ce qui est certain, c’est que lorsqu’un diagnostic officiel est donné, l’enfant et les parents peuvent recevoir des aides diverses, des informations, être entourés, se créer un réseau social autour du sujet… Le diagnostic est réévalué en permanence afin d’analyser les progressions de l’enfant et d’adapter les aides et les soins à ses besoins.

8 centres de référence en Belgique

La Belgique regroupe huit centres de référence, dont deux en Wallonie et deux à Bruxelles. Pour réaliser un test dans l’un de ces centres, l’enfant doit être affilié à une mutuelle. Un questionnaire sera adressé aux parents et une date de convocation proposée.

Les centres en Wallonie et à Bruxelles

  • À Bruxelles: Le Centre de Référence des Troubles du Spectre Autistique des Cliniques universitaires Saint-Luc. Adresse: 10 avenue Hippocrate, 1200 Woluwe-Saint-Lambert. Téléphone: 02/764.20.38.
  • À Bruxelles: Le Centre de référence de l’HUDERF pour la prise en charge des troubles autistiques. Adresse: 15 avenue J.J. Crocq, 1020 Laeken. Téléphone: 02/477.31.80.
  • À Liège: Le Centre de Référence Autisme de Liège à la Policlinique Universitaire Centre Ville Lucien Brull. Adresse: 45 quai Godefroid Kurth, 4020 à Liège. Téléphone: 04/270.31.11.
  • À Mons: Le Centre de Référence Autisme Jean-Charles Salmon. Adresse: 1 rue Brisselot, 7000 Mons. Téléphone: 065/37.42.67.

Nous parlons dans cet article de diagnostic à poser pour des enfants, mais cette démarche peut être réalisée à n’importe quel âge, enfant comme adulte.

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