© Aditya Romansa/Unsplash

Une maman alerte sur la méningite: “Ma fille est partie en moins de 24 heures”

Par Soline de Groeve
En 2003, Patricia Merhant-Sorel a perdu sa fille de 3 ans, emportée par la méningite. En 2019, elle publie un manifeste pour réclamer une meilleure sensibilisation de la population et du corps médical sur cette maladie qui peut être mortelle.

Le 24 avril 2019, à l’occasion de la Journée nationale de lutte contre la méningite, Patricia Merhant-Sorel, présidente de l’association Petit Ange, publiait un manifeste dans les colonnes du Parisien. “Si j’avais été mieux informée sur les risques liés à la méningite à l’époque, ma fille serait encore vivante”. Gwendoline est partie en moins de 24h, emportée par la maladie, en 2003.

Qu’est-ce que la méningite?

La méningite est une inflammation des méninges, les membranes qui enveloppent et protègent le système nerveux central. Divers virus, bactéries et champignons peuvent être responsables de la maladie. Mais la forme la plus courante est causée par les méningocoques (bactérie Neisseria meningitidis). Les infections à méningocoques sont mortelles dans près de 10% des cas.

Les premiers symptômes de la méningite bactérienne sont semblables à ceux d’une gastro-entérite: fièvre, maux de tête, vomissements… Rien de bien inquiétant, à première vue. Mais lorsqu’ils s’accompagnent d’une raideur de la nuque, et que des taches apparaissent sur la peau ou une muqueuse, c’est le signe d’une infection bien plus dangereuse. Il ne faut donc pas traîner pour consulter un spécialiste. D’autant que ces taches sont “un critère de gravité de l’infection et une menace de choc septique, imposant le traitement antibiotique et l’hospitalisation d’urgence”, explique l’Institut Pasteur sur son site.

Une campagne de sensibilisation

Pour Gwendoline non plus, les premiers symptômes n’avaient rien d’alarmant. Patricia ne s’est donc pas doutée un instant que son enfant était atteinte d’une méningite. Et elle n’est pas la seule… De nombreux parents n’identifient pas rapidement: “J’ai d’abord cru que c’était une gastro ou une mauvaise grippe. En tant que parent, on ne peut pas imaginer qu’une maladie puisse foudroyer un enfant de cette façon”, explique-t-elle.

À l’époque, établir un diagnostic rapide est loin d’être aisé pour le corps médical, encore trop peu informé sur le sujet. “Des taches sont apparues sur les jambes de ma fille tôt le matin. J’ai appelé plusieurs médecins, qui ne se sont pas inquiétés des symptômes”, ajoute la maman de Gwendoline qui, après plusieurs heures de recherche, finit par trouver un docteur “au fait”. Si celui-ci s’empresse d’appeler une ambulance, il est malheureusement déjà trop tard.

“Mon combat est clair: informer les parents pour que ce qui m’est arrivé n’arrive plus jamais. Je reçois des témoignages de parents d’enfants morts ou handicapés à cause de la méningite tous les jours”, déclarait la présidente de l’association Petit Ange. Encore aujourd’hui, elle souhaite des campagnes de sensibilisation pour le grand public sur la maladie et d’avantage de formation pour les professionnels de santé. Le manifeste est également soutenu par l’association Audrey (aussi engagée dans la sensibilisation de la méningite) ainsi que par l’Institut Pasteur.

Un vaccin contre la méningite

Depuis juillet 2019, le Conseil Supérieur de la santé conseille une vaccination contre les méningocoques A, C, W135 et Y pour les bébés de 15 mois, les adolescents de 15-16 ans ainsi que les voyageurs qui se rendraient dans une zone à risque. Concernant le méningocoque B, la vaccination est recommandée chez les personnes présentant des risques d’infections invasives à méningocoques, peu importe l’âge. “[Cette vaccination] permet d’éviter d’attraper une maladie potentiellement mortelle, aux complications graves. Certains vaccins limitent aussi la transmission de la bactérie”, rappelle le site vaccination-info.be.

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