Un projet de loi interdisant la fessée a été adoptée en France. Quid de la Belgique?
Si tous s’accordent pour sanctionner les actes de malveillance faites aux enfants, il n’est pas forcément évident de savoir où est la limite entre “éducation” et “violence”, en l’absence de limites claires. Il y a peu, nos voisins français ont enfin mis un terme à des années de débats, en définissant la fessée comme étant une violence éducative. Des violences éducatives qui sont pourtant très ancrées dans la culture éducationnelle française.
La fessée au cœur d’une interdiction en France
Si le projet de loi, qui a été voté favorablement, ne prévoit pas vraiment de sanctions pour les parents n’appliquant pas cette interdiction, il a surtout pour but de mettre en place des actions préventives contre la fessée. Il est, par exemple, proposé qu’un texte, qui sera inscrit dans le Code Civil français, soit lu pendant les mariages, afin de sensibiliser les potentiels futurs parents de l’importance de la bienveillance éducative, via ces mots “l’autorité parentale s’exerce sans violences physiques ou psychologiques”.
Comment se positionne la Belgique?
Si dans notre pays, une loi interdit formellement toutes formes de violence faites aux enfants, la fessée fait cependant toujours débat. En cause, le caractère peu clair de son statut, puisqu’il ne s’agit pas formellement d’une maltraitance. Une situation qui ne risque pas de changer prochainement, puisque les spécialistes belges ne s’accordent pour l’instant pas sur le caractère violent ou non de la fessée.
Si la limite reste donc tendancieuse chez nous, plusieurs pays d’Europe ont aboli la fessée depuis longtemps. Si la Suède a fait figure de précurseur en 1979, elle a ensuite été rejointe par la Finlande, l’Allemagne, l’Espagne et le Portugal dans ce combat contre les violences faites aux enfants.