(c) Gordon Flickr

Le lait de croissance est-il nécessaire ?

En tant que parent, vous souhaitez le meilleur pour votre enfant. Mais comment savoir si le lait de croissance est réellement utile ou un produit marketing?

Enrichi en fer et en vitamines D, le lait de croissance promet une meilleure santé à un bébé qui en consomme quotidiennement, entre son 1er et son 3ème anniversaire. Pour s’assurer du bien-fondé de ces arguments de vente, l’hôpital pour enfants de La Haye a réalisé une étude auprès d’enfants en bonne santé.

Le lait de croissance: de meilleurs taux de vitamines dans le sang

Ainsi, pendant 20 semaines, la moitié des participants ont consommé 300 ml de lait de croissance enrichi et la moitié du lait de vache. Il apparait que si les taux de fer sont identiques dans les 2 groupes, celui de vitamine D augmente dans le premier. Les enfants buvant du lait de croissance diminuent de 58% les risques de déficience en fer et les risques de carence en vitamine D de 78%.

Selon Marjolijn Akkermans, de l’hôpital Haga à La Haye et auteur principal de l’étude : “la force de cette enquête réside dans le fait qu’elle repose sur une expérimentation en double aveugle aléatoire et contrôlée réalisée avec un échantillon clairement défini d’enfants blancs en bas âge d’Europe de l’Ouest. Nous avons aussi bien tenu compte des infections que de l’influence de la saison sur les valeurs de fer et de vitamine D. Nous avons également mesuré l’évolution de ces valeurs chez des enfants en prélevant des échantillons sanguins avant et après l’intervention afin de garantir des résultats très précis”.

Notons que l’étude a été financée par Nutricia Research, la division de recherche et développement mondiale de Danone Nutricia Early Life Nutrition.

Mais le lait de croissance répond-il à un besoin ?

La question que l’on est en droit de se poser est le risque réel de déficit en vitamines D et en fer des bébés nés sous nos contrées. Selon Pr Yvan Vandenplas, Chef du service de pédiatrie de l’UZ Brussels, VUB, cité par La Libre Belgique : ” l’alimentation quotidienne de la majorité des enfants en bas âge contient trop peu de fibres, de vitamine D, de fer et de graisses non saturées. Les statistiques belges indiquent que respectivement 68% et 84 % des enfants n’atteignent pas la consommation recommandée par le Conseil supérieur de la santé en fer et en vitamine D. Il y a certainement donc une carence très importante en vitamine D chez nos enfants.

Il préconise donc la consommation d’un lait de croissance, pauvre en protéines et enrichi en vitamines D et fer jusqu’à l’âge de 3 ans ainsi que l’absorption de 400 unités de vitamine D à tous les enfants jusqu’à 4, 5 ou 6 ans. Et de rappeler qu’une carence en fer a des conséquences négatives sur le développement psychomoteur de l’enfant, le développement de son cerveau et ses capacités cognitives. De même, une carence en vitamine D intervient surtout dans l’assimilation du calcium, le développement osseux et le système immunitaire.

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